Les travaux, qu’il s’agisse de rénovation ou de construction, transforment un espace. Mais ils peuvent aussi, sans qu’on s’en rende compte, créer un environnement idéal pour… les nuisibles. Rats, souris, blattes, fourmis, voire guêpes ou pigeons : tous profitent des périodes où un bâtiment est partiellement ouvert, où les matériaux traînent et où la vigilance est moindre.
Ce phénomène est bien plus fréquent qu’on ne le croit. Selon un rapport de l’INRAE, près d’un chantier sur quatre présente des conditions favorables à l’installation d’un nuisible, même temporairement. Or, une fois installés, ces visiteurs indésirables peuvent causer des dégâts considérables : matériaux grignotés, câbles sectionnés, contamination de zones alimentaires, voire retard de chantier.
La bonne nouvelle ? Une bonne préparation et quelques mesures simples suffisent souvent à éviter le problème.
Pourquoi les travaux attirent les nuisibles
Les travaux bouleversent l’environnement d’un bâtiment. Des cloisons ouvertes, des matériaux entreposés à l’extérieur, des déchets temporaires… autant d’éléments qui peuvent servir d’abri ou de source de nourriture.
En rénovation, on met parfois à jour des zones inoccupées depuis longtemps : caves, combles, faux-plafonds. Ces espaces, restés fermés pendant des années, peuvent héberger des colonies entières. En construction neuve, c’est souvent la période intermédiaire – murs montés mais ouvertures non fermées – qui attire les nuisibles.
D’un autre côté, les vibrations et bruits du chantier peuvent déloger des rongeurs ou insectes déjà présents, les poussant à chercher de nouvelles zones… souvent à proximité immédiate.
Identifier les risques avant le début des travaux
Une prévention efficace commence par un diagnostic préalable. Avant même d’entamer les travaux, il est utile de vérifier :
- Les abords du chantier : végétation dense, tas de bois, poubelles ou zones humides.
- Les points d’entrée potentiels : fissures, conduits, aérations non protégées.
- Les traces d’occupation : excréments, matériaux rongés, odeurs inhabituelles.
Ce repérage permet d’anticiper et de mettre en place des protections avant que le chantier ne commence.
Les périodes les plus critiques
L’expérience montre que deux phases sont particulièrement sensibles :
- La démolition / ouverture : quand on expose des parties auparavant closes, on peut libérer des nuisibles déjà présents.
- La période de pause ou d’inactivité : en cas d’interruption du chantier, les lieux non surveillés deviennent des refuges parfaits.
Savoir que ces moments sont à risque permet de concentrer les efforts de prévention au bon moment.
Mesures de prévention pendant les travaux
Sécuriser les accès
Installer des grilles sur les aérations, fermer provisoirement les ouvertures, poser des joints provisoires sur les portes et fenêtres aide à limiter les intrusions.
Gérer les déchets
Les déchets de chantier, notamment alimentaires si des équipes mangent sur place, doivent être collectés quotidiennement et stockés dans des contenants fermés.
Limiter les points d’eau
Un simple seau d’eau stagnante peut attirer des moustiques. Les fuites temporaires doivent être réparées rapidement.
Éviter les zones de stockage à même le sol
Entreposer les matériaux sur palettes ou supports limite les cachettes potentielles pour les rongeurs et insectes.
Le rôle de la formation des équipes
Une prévention efficace ne repose pas uniquement sur des mesures physiques. Les équipes sur place doivent être sensibilisées : savoir repérer des traces, signaler un problème, et adopter des gestes simples (comme refermer un sac ou ne pas laisser traîner de nourriture).
Certains chantiers intègrent même une courte formation “anti-nuisibles” lors de la réunion de lancement, ce qui évite bien des surprises.
Quand faire appel à un professionnel
Si, malgré les précautions, des signes apparaissent (excréments, bruits suspects, odeurs fortes), mieux vaut agir vite. Les nuisibles peuvent se reproduire rapidement et causer des dégâts invisibles au premier abord.
Un expert saura identifier l’espèce, évaluer l’ampleur du problème et proposer un traitement adapté. Faire intervenir une société spécialisée, comme HA Nuisibles, permet de traiter efficacement sans interrompre inutilement le chantier.
Après les travaux : maintenir la vigilance
Même après la fin du chantier, une surveillance reste nécessaire. Les derniers matériaux ou déchets peuvent encore attirer des visiteurs. Il est recommandé de :
- Inspecter les zones techniques (caves, combles, gaines).
- S’assurer que toutes les ouvertures sont bien étanches.
- Maintenir les abords propres et dégagés.
Une phase de suivi de quelques semaines suffit souvent à s’assurer que le bâtiment démarre sa nouvelle vie… sans colocataires indésirables.
En résumé
Prévenir les infestations de nuisibles lors de travaux, c’est avant tout anticiper.
Un diagnostic préalable, des mesures simples mais rigoureuses, la sensibilisation des équipes et une réaction rapide en cas de problème sont les clés pour éviter les mauvaises surprises.
Car un chantier réussi ne se mesure pas seulement à la qualité des finitions… mais aussi à l’absence de visiteurs non invités.